“JE LE REDIS, CELA N’EST PAS UNE BONNE NOUVELLE POUR NOUS !”
À l’occasion de la conférence de presse tenue hier à l’Espace François Mitterrand, Marie-Laure LAFARGUE (présidente) est revenue sur la création d’un groupe de préparation olympique féminin dans lequel figure Marie-Eve PAGET, capitaine de Basket Landes et sous contrat avec le club pour la saison 2023-2024.
Quand avez-vous appris cette nouvelle ?
J’entends que les clubs étaient prévenus depuis longtemps et que cela ne devrait pas poser de problèmes. Cette décision là, et je vous rappelle que l’on travaille depuis décembre sur la constitution de notre effectif pour la saison 2023/2024, a été annoncée aux clubs le 27 mars 2023 dans une version très embryonnaire de ce qu’elle est devenue depuis en termes de compensation. La première version parlait d’une mise à disposition à partir du 1er janvier 2024 jusqu’au 30 juin 2024 et la FFBB, à l’époque, ne s’engageait qu’à compenser sur cinq mois une partie du régime indemnitaire de ces joueuses.
Ce dispositif encore au périmètre incertain, a été la vraie mauvaise nouvelle du dernier mois et demi.
Qu’en est-il aujourd’hui ?
Je tiens tout d’abord à préciser qu’il y a jamais, dans le basket féminin, de compensation financière de la part des fédérations lorsque les clubs mettent à disposition des joueuses, salariées des clubs, aux équipes nationales.
Il y a donc eu de vraies négociations puisque pour la première fois, et il faut le souligner, la FFBB donne une ambition un peu particulière à ce groupe de préparation olympique.
La prise en charge par la fédération se fera donc du 1er septembre 2023 et jusqu’au 30 juin. Nous irons jusqu’à une suspension de leurs contrats de travail dans les clubs et ces 8 joueuses seront salariées de la fédération. Il reste tout de même encore une multitude de points à régler et négocier dans les semaines à venir.
Pour ce qui est du volet sportif, nous aurons le droit de recruter une joueuse extra-communautaire supplémentaire que ce que permet initialement le règlement de la Ligue Féminine de Basket.
Alors que l’effectif était bouclé, comment s’est passé le recrutement d’une joueuse supplémentaire afin de pallier l’absence de Marie-Eve ?
Jusqu’à il y a dix jours, nous ne savions pas qu’elle nature d’étrangère (européenne ou extra-communautaire) nous pourrions recruter. Je le redis, ce n’est pas une bonne nouvelle. Cela fait 5 ans que l’on travaille avec MEP pour la préparer à devenir ce qu’elle aurait dû être la saison prochaine. Quand on a conçu l’équipe au mois de décembre, MEP était la pierre angulaire du fonctionnement de cette équipe-là.
Je ne juge pas le projet et le choix qui n’en est même pas un pour MEP ni pour nous puisque je rappelle également que les règlements de la FFBB et de la FIBA sanctionnent toute joueuse ou tout club qui empêcherait une joueuse de répondre à une convocation en équipe nationale.
On n’a pas trainé, on n’a pas attendu, on a anticipé et entre temps on a l’Euroleague qui est arrivée donc on a quand même travaillé dans l’ombre. On a vécu deux mois de recherche d’une poste 1 qui ressemblent à peu près à ce que l’on a vécu l’année dernière lorsque l’on cherchait une poste 5.
Il y a deux éléments qui ont accéléré le recrutement de notre future poste 1 : la clarification du dispositif par la fédération en milieu de semaine dernière et surtout la qualification en Euroleague, qui a réouvert un petit peu le marché pour nous.
La remplaçante de MEP sera donc Alexis Peterson, qui jouait à Angers ces deux dernières saisons et qui a réalisé quelques gros cartons. C’est quelqu’un qui souhaitait jouer en EuroLeague Women la saison prochaine, ce qui l’a décidé à venir jouer chez nous.